Un samedi banal ? [PV Elisabeth A. Hall]

Messages : 7 Date d'inscription : 09/04/2010

Samedi après-midi. Comme tous les Samedis, j’avais cours le matin et l'après-midi, et pourtant, je séchais. Enfin y était allé le matin, mais les cours de Biologie et de Chimie, pas vraiment mon truc... Du coup, pourquoi s'embarrasser de choses inutiles ? J’avais un principe dans la vie, ne jamais faire ce dont je n’avais pas envie de faire. Pas du genre à m'embrasser des choses inutiles, je préfère faire des choses que j’aime, comme le shopping, la musique, se balader, plutôt que d'écouter les blablas incessants de gens qui ne font que lire les textes du livre. Ou aussi, une espèce communément appelés "les professeurs". Je n’avais rien de spécial contre eux, mais je ne leur vouais pas non plus une adoration sans limite. Non, à vrai dire, je m'en contre-foutais, préférant mon lit bien douillet à la chaise pas confortable du tout sur laquelle j’étais contraint et forcée d'écouter le cours. Tout ça pour dire quoi ? Et bien tout ça pour finalement dire que j’étais parti, casque et moto, en direction de la plage.

Cheveux dans le vent, mes yeux cachés par la visière de son casque, je roulais en moto, avec pour destination la plage. Un peu reculée par rapport à la ville, c'était un endroit que j’appréciais tout particulièrement, surtout à cette heure-ci, vers cinq heures de l'après-midi, alors que le soleil commence à peine à se coucher. Personne, j’adorais avoir des moments de temps à autres, et là s’était le cas, quoi que. Quand j’aperçus Elisabeth, je m’approchai et m’assis près d’elle, au bord de l’eau, avant de la regarder et de lancer un banal : bonjour.

Avec douceur, lentement, le soleil se couche, disparaissant derrière l'étendue de la mer, colorant eau et ciel de reflets orangés. L'eau caresse le sable fin et dorée de la plage, répandant une odeur de sel. Le vent souffle sur l'étendue aquatique, créant de léger remous, mouvement gracieux. Aucun bruit ne perturbe le silence apaisant de la plage. Un véritable havre de paix pour les âme torturés, en peines ou tout simplement, en quêtes de réponses.

Sur la plage, j’étais assise, les genoux repliés contre ma jolie poitrine, les bras passant tout autour, les yeux perdus dans le bleu de la mer et les cheveux balayés par le vent, qui souffle avec douceur néanmoins, l'esprit loin, bien loin, voguant sur les flots. A quoi puis-je bien penser ? Est-ce ce sont mes souvenirs que je ressasse? Ou bien ceux d’Alice ? Revoit- je, une fois de plus le drame survenu six ans plutôt ? Mes yeux perdus dans le vague sont ils en train de revoir l'horreur d'un corps et, celui d'une jolie jeune personne, une arme en main et le corps tachés de sang ?

La jeune personne ne semble plus consciente de rien, du monde qui l'entoure, du temps qui passe. Ni même des voitures par la fenêtre. Soudain je secoue la tête chassant tout ça de mon esprit. Mais ça revient plus brutal et précis ; la photo, la seule et unique photo, le corps, la police, les titres, je pousse un long soupir. Puis rouvre les yeux et là tout s’arrête, et à coté de moi j’aperçois Alexander qui me dit bonjour. Je détourne mon regard de la mer pour le regarder lui :

« - Coucou.. Sa va ? »

Messages : 7 Date d'inscription : 09/04/2010

Toujours assis au cotée d’Elisabeth, ou plutôt Alice ou Lizzie, je ne savais pas comment trop l’appeler. De peur de l’énerver ou la vexer, déjà qu’elle semblait de pas très bonne humeur. Je me contentai de lui sourire, puis après mainte réflexion de l’aider à être mieux, je me levai, et prit sa main dans le mienne, pour la lever, elle parut étonnée, avant de sourire, puis sans qu’elle ne s’en rend compte et sans lui faire mal, je la fis glisser et elle tomba dans l’eau qui n’était pas, mais pas du tout profonde, au début, elle fut vexée et finit par sourire.

Je faisais souvent ça à Jade, avant qu’elle ne me tue, et dire que je l’aimais, et qu’elle voulait que plus tard, on s’installe ensemble, une véritable hypocrite.

-Alors, elle est bonne ?